Le cahier dessiné

Numéro 10

 

Éditions Buchet-Chastel

Les Cahiers Dessinés 

2014 - 432 pages - 22 x 28 cm

Trois parties composent cette revue, qui est aussi une exposition au musée de la Halle Saint Pierre, à Paris  : les artistes du dessin, le langage de la rupture, le dessin d’humour et de presse. D’étranges liens se nouent entre ces œuvres que tout semble opposer. Ils disent à quel point le dessin est un langage essentiel, capable d’exprimer les sentiments les plus communs, comme les plus inavoués. Nous passons du portrait réaliste au paysage quasi abstrait, de l’allégorie foisonnante à l’esquisse, du trait d’esprit le plus drôle au rêve le plus doux, avec pour tout outil  : un crayon, une plume, un pinceau. 67 dessinateurs livrent ici un peu de leur art immense.

Retrouvez :

Pierre Alechinsky • François Aubrun • Marcel Bascoulard • Bosc • Alejandro Canales Saenz • James Castle • Chaval • Copi • Mélanie Delattre-vogt • Fred Deux • Christian Dotremont • Sylvie Fajfrowska • Pierre Fournier • Gébé • Patrick van Ginneken • Anne Gorouben • Pascale Hémery • Victor Hugo • Jean-Michel Jaquet • Kamagurka • Marcel Katuchevski • Martial Leiter • Raphaël Lonné • Michel Macréau • Stéphane Mandelbaum • Micaël • Mix & Remix • Muzo • Noyau • Olivier O. Olivier • Joël Person • Chantal Petit • Laure Pigeon • Louis Pons • Poussin • Edmond Quinche  • Jean Raine • Hans-Georg Rauch • Reiser • El Roto • Olivier Saudan • Jean Scheurer • Pavel Schmidt • Bruno Schulz • Sempé  • Francine Simonin • Siné • Anna Sommer • Kiki Smith • Louis Soutter • Saul Steinberg • Daniel Stotzky • Pierre Tal-Coat • Tetsu • Gaston Teuscher • Josefa Tolrà • Roland Topor • Comte de Tromelin • Tomi Ungerer • Félix Vallotton • Corinne Véret-Collin • Vuillemin • Otto Wols • Albert-Edgar Yersin • Lin Wei-Hsuan • Willem • Unica Zürn


Le cahier dessiné

Numéro 9

 

Éditions Buchet-Chastel

Les Cahiers Dessinés 

2014 - 336 pages - 22 x 28 cm

 

 

Le loup de Kiki Smith tient un gant rouge entre les dents ; Pierre Alechinsky repense les images du penseur qu’Asger Jorn avait collectées ; Paul Roussopoulos, mathématicien et physicien, dessine ses peintures à l’aide d’un clou ; des gens anonymes se reconnaissent dans des portraits imaginaires et troublants peints par Kamagurka…

La peinture se mêle au dessin qui se mêle et se heurte à la sculpture ou à l’installation, dans un jeu de hasard et de rigueur, de gravité et d’humour. Paul Nizon, Delfeil de Ton, Rainer Michael Mason, Roger Knobelspiess, Caroline Lamarche, Hector Obalk, chacun dans son art, participent à ce joyeux éclectisme où se devine un ordre secret. Plus que le talent et la virtuosité, ce Cahier propose un état des lieux de la surprise.

Souvenirs d’enfance par Noyau, Mélanie Delattre-Vogt, Pascal, Anne Gorouben, Alexandra Roussopoulos, Micaël, Marcel Katuchevski, Fabio Viscogliosi, Kamagurka.

 


1974-1978

Première partie

 

Catalogue d’exposition

Bilingue allemand/anglais

Galerie Manzoni Schäper

2013 - 19 pages - 30 x 21 cm

On a Paris park bench Mélanie Delattre-Vogt found a book about political and cultural life in France and globally between 1974 and 1978. Delattre-Vogt’s drawings are based on images and press photos - documenting for instance Francisco Franco’s wife and daughter before the open coffin of the dead dictator in 1975, and a somewhat inappropriate squeeze of the hand involving Valery Giscard d'Estaing and Jacques Chirac subsequent to the resignation of the latter in 1976 - printed there. Failing prior knowledge as regards the origins of the images it is unlikely one would locate Delattre-Vogt’s images in real political situations. They arrive as from a surreal universe where people, animals, plants, furnishings and architectonic elements appear to near levitate upon encountering another, as though here totally different physical principles to those we know from our own world apply. Other pictures, generally arranged in series, are also based on found books; Delattre-Vogt imparts a new fictive reality to old photographs by way of her refined sense of humour and sense of the absurd.

Ludwig Seyfarth, extrait du texte de présentation. Traduction, Eric Gradman.

 


Revue Hippocampe

Numéro 7

La Nuit 

 

Collectif

2012 - 174 pages - 26 x 20 cm

Portfolio

Deux dessins de la série Cou coupé court toujours reproduits

Cette septième livraison de la revue Hippocampe est profondément marquée par un sentiment nocturne. Évitant de s’en tenir à des propositions illustratives, trop évidentes, nous avons cherché au contraire à réunir des contributions susceptibles de démontrer la complexité de cet espace/temps particulier : la Nuit.

Les essais, créations, documents, entretiens rassemblés dans ce cahier doivent éveiller des interrogations sur ce moment apaisé ou tourmenté, de repos ou de remise en question, cette phase propice à l’abandon ou favorable à l’imaginaire. Nous profitons de ce thème pour explorer une fois encore les richesses du médium « revue ». Les multiples formes littéraires et les créations artistiques ne se succèdent pas de manière aléatoire ou arbitraire, mais leur apparition est envisagée comme un montage permettant de tisser les fils tirés de chaque contribution. Certaines séquences sont dépourvues d’images d’autres ne reposent que sur elles. L’iconographie est considérée comme un véritable contenu en soi placé au même niveau que les textes (c’est le cas aussi de la couverture). Ce principe d’enchâssement des sujets au cœur d’un numéro est également valable entre les différentes parutions. Des ramifications en germe dans une livraison peuvent être nourries dans les « marges » de la suivante et, inversement, des pousses déjà bien enracinées peuvent y perdre leurs feuilles.

Dans le prolongement de notre réflexion sur la Nuit, un dossier consacré à l’écrivain Jean-Christophe Bailly permet d’aborder plusieurs aspects de sa pensée ouverte et sans limite, guidée par l’Encyclopédie de Novalis. Les questions du paysage, de l’image, de la langue, du théâtre ou du Romantisme allemand permettent d’esquisser un portrait intellectuel. Les essais et textes inédits de Bailly sont articulés par quatre estampes de Jacqueline Salmon.

A la question « A quoi bon des poètes en un temps de manque ? » envoyée par Jean-Christophe Bailly et Henri-Alexis Baatsch à 150 écrivains et artistes en 1977, Samuel Beckett répond sur une simple carte de visite : « Cher Monsieur / Wozu ? Je n’en ai pas la moindre idée. Pardonnez-moi. »* (G.P.)

Nous pourrions reprendre à notre compte cette interpellation « A quoi bon ? » empruntée à Hölderlin. Mais ne soyons pas plus bavard que Beckett et considérons que la lecture de ce numéro puisse être un élément de réponse possible.

*Jean-Christophe Bailly/Henri-Alexis Baastch, Wozu ?, Paris, Le soleil noir, 1978.


The Drawer

Volume 2

La Métamorphose

 

Collectif

2012 - 160 pages - 24 x 17 cm

Couverture de Guillaume Dégé

Avec, pour ce second volume de The Drawer : Dan Amzallag, Lionel Avignon, Gilles Barbier, Yoan Béliard, Raphaël Boccanfuso, Mark Borthwick, Anne Colomes, Guillaume Dégé, Mélanie Delattre-Vogt, Erotokritos, Kyle Field, Vidya Gastaldon, Nicolas Godin, Joseph.L Griffiths, Erik Halley, Frédéric Khodja, Géraldine Kosiak, Laurent Le Deunff, Toby Liebowitz, Vincent Loiret, Maison Chapelle, Didier Mencoboni, Olivia Marie,  Guillaume Millet, Stéphanie Nava, Luke Painter, Simon Pasieka,Françoise Pétrovitch, Hugues Reip, Ruppert & Mulot,  Julien Salaud, Veronika Schumacher, Olivier Thuault, Simon Willems.

 


Largo con sordini

 

Catalogue d’exposition

Galerie Di Meo

Texte d’Alexandre Mare

Tracer les contours de quelque chose

2011 - 52 pages - 17 x 13,5 cm

Et puis, il y a des corps. Associés à ces plissés de tissus, à ces fleurs, ces morceaux de choses, les corps ainsi assemblés, rassemblés, m'évoquent des paysages. Un usage du corps comme paysage. Pareil à un Étant qui se déploierait sur le papier. En fait des corps qui laissent peut-être deviner, à travers plis et ombres, des paysages inédits. Pour ne pas dire interdits.

Deleuze et Guattari dans leur livre Mille plateaux définissent un « devenir-animal de l’homme ». Ici, ce sont des devenir-lieux. Des dessins dont les apparents paysages anthropomorphes seraient comme les planches d’un atlas. Un territoire de la fiction.

Alexandre Mare, Tracer les contours de quelque chose, extrait.

 


Cou coupé court toujours

 

Série de quinze dessins

Texte de Béatrix Beck  

Éditions du Chemin de fer

2011 - 96 pages - 10,5 x 18 cm

– Entrez entrez, crie la septuagénaire. Je suis nue comme le petit Jésus mais ça ne fait rien.

Le plombier entre. A tous les étages la radio annonce le retour des chalutiers Nini et Notre-Dame. Les femmes courent au port prendre la paie avant qu’elle ne soit bue.

Cou coupé court toujours pourrait n’être que l’histoire tristement banale d’Edmond Surnin qui, depuis que sa femme l’a quitté, tente de préserver tant bien que mal un reste de foyer avec ses deux filles. Mais il y a l’incroyable inventivité de Béatrix Beck, qui bouscule la forme romanesque traditionnelle, se joue des mots et du lecteur, faisant de la truculence et de l’irrévérence ses mots d’ordre.
Dans ce roman paru pour la première fois en 1967 et salué par la critique comme “un chef-d’œuvre de malignité, de tendresse et d’invention”, Béatrix Beck, dans la lignée d’un Queneau, fait feu de tout bois pour conjurer la dureté de l’existence et célébrer la puissance incantatoire de l’écriture.


Mélanie Delattre-Vogt s’empare de ces visions fantasques et délirantes et se plaît à incarner avec poésie et délicatesse l’orgie de mots réjouissante de Béatrix Beck.


Les existences

Monographie

 

Dessins réalisés entre 2005 et 2010

Texte de présentation de Frédéric Pajak Photographie de Léa Lund

Éditions Buchet-Chastel

Les Cahiers Dessinés

2010 - 48 pages - 17 x 23 cm

Dans les dessins de Mélanie Delattre-Vogt, tout se déroule non pas dans l’espace de la feuille de papier, mais dans l’espace du dessin lui-même, à l’intérieur de son contour.
Hors de celui–ci, il n’y a pas de décor, pas de paysage, pas d’arrière-plan. La scène, le drame, l’aventure se déroulent dans l’entrelacé des traits du crayon, minutieusement, parfois avec le secours de la couleur — aquarelle ou sang humain.Et c’est toujours une savante construction d’états d’âme, de parodies, d’accidents, de souvenirs personnels, d’images plus ou moins communes — les illustrations d’une Encyclopédie de la congélation—, des fragments poétiques — une phrase de Fernando Pessoa —, comme un voyage intense, une destination lointaine et toute proche, sur le pas de la porte.

Frédéric Pajak, Les existences.


Du yodel à la physique quantique

Volume 4

 

Livre annuel 2010 du Palais de Tokyo - Collectif / Expositions / Artistes / Concepts

Éditions du Palais de Tokyo

Congélation, lévitation, mutant, moustiques, péplum, Playboy, expérience de mort imminente...

2011 - 368 pages - 16 x 21 cm

Les grandes expositions (Pergola, Dynasty, Fresh Hell), les artistes, les « Modules » dédiés à la jeune création et aux projets spéciaux, les « Jeudis », les concepts clés de la programmation : le compte-rendu exhaustif et le prolongement des activités du Palais de Tokyo en 2010 sous la forme d'une encyclopédie richement illustrée, avec un abécédaire et une anthologie de textes.Faisant suite aux volumes 1, 2 & 3, ce quatrième volume revient de manière exhaustive sur la programmation du Palais de Tokyo de janvier à décembre 2010. On y retrouve l'année 2010 du Palais de Tokyo en un seul volume : les expositions, les artistes, les concepts clés de la programmation. Les informations les plus pertinentes sont dans cet ouvrage : yodel, physique quantique, isochronisme des pendules, lévitation, mutant, péplum, usage, vernaculaire… Véritable encyclopédie avec plusieurs centaines d'entrées et d'illustrations et une anthologie de textes (Walter Benjamin, Roger Caillois, Charles Jencks, Aby Warburg, etc.) en relation avec la programmation, Du yodel à la physique quantique… volume 4 propose plus de 350 pages de connaissances.

 

 


Les rougets

 

Texte d'André Pierre de Mandiargues.

126 dessins (réalisés entre 2008 et 2010) répartis en 14 livres uniques.

Éditions Fata Morgana.

Crayon gris, pigments et sang sur papier.

2009 à 2010 - 16 x 24 cm 


Trois huttes

 

Série de huit dessins

Texte de Christian Doumet

Éditions Fata Morgana

2010 - 128 pages - 14 x 22 cm

Vitesse, encombrement… Des mots (ou maux) qui résument notre névrose collective. Voici trois huttes édifiées, à l’inverse, selon l’ordre de la lenteur et du dénuement. Sans aversion, cependant, ni aigreur face aux beautés du monde – au contraire. Mais assez loin de l’affairement ordinaire pour autoriser les sensations les plus intenses, les expériences les plus lucides, pour ouvrir en même temps les paysages les plus généreux. Il n’est d’autre point commun entre Thoreau, Patinir et Bashô qu’une question inlassablement posée à notre condition de corps sensibles : quelle est cette force qui nous attache si passionnément aux présences les plus fragiles ?  Il se peut que leurs singuliers récits nous offrent le commencement d’une réponse.


Palais

Volume 12


Collectif

Magazine du Palais de Tokyo

Spécial Dynasty

Été 2010

Il serait déraisonnable de congeler un vieux lapin ou bien un animal trop abîmé par le chasseur.

Choisissez des animaux jeunes, grassouillets et parfaitement frais.

Cela se voit au niveau des oreilles qui doivent être tendres, au cou, qui doit être rond et court, aux griffes, qui doivent être acérées.

Dépouillez et videz l'animal le plus tôt possible.


Dynasty

Catalogue d'exposition

 

Collectif

Musée d’Art moderne de la Ville de Paris/ARC et Palais de Tokyo

Entretien avec Jessica Castex Une correspondance avec Mélanie Delattre-vogt

Premier dessin de la série Je ne crois pas aux paysages reproduit

Édtions Paris Musées

2010 - 176 pages - 29 x 23 cm

Le catalogue offre à travers cinq essais un panorama de la situation artistique actuelle, ainsi qu’une présentation détaillée de chaque artiste exposé.Chaque artiste est invité à montrer deux œuvres en résonance : l’une au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris/ARC, l’autre au Palais de Tokyo, soulignant ainsi la complémentarité des deux institutions et offrant aux artistes une occasion unique de développer plus largement le champ de leur univers créatif. Stéréo, symétrie, dialectique : à travers la multiplicité des techniques et des approches stylistiques, le projet vise à révéler l’énergie qui habite ces artistes, mais aussi leurs interrogations, leurs ambiguïtés ou leurs paradoxes. Une collaboration inédite entre le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris/ARC et le Palais de Tokyo.


Dieu rend visite à Newton

 

Série de douze dessins

Texte de Stig Dagerman

Traduction de C. G. Bjurström

Éditions du Chemin de fer

2009 - 72 pages - 10,5 x 18 cm

Paru en français pour la première fois dans Les lettres nouvelles de Maurice Nadeau en 1959, Dieu rend visite à Newton n’avait pas été réédité depuis 1976.Le soir de sa mort, Newton reçoit la visite de Dieu qui s’annonce d’abord par un miracle en faisant croire au physicien que la loi de la gravitation n’existe plus. Au terme d’une discussion avec le Créateur, Newton propose à Dieu de le transformer en être humain pour qu’il puisse enfin éprouver la vie de ses créatures.
Cette nouvelle est le seul projet abouti que Stig Dagerman mena dans la période de silence littéraire qui marque les dernières années de sa vie. Ce devait être l’introduction d’un roman consacré à Almqvist, grand écrivain suédois du XIXe siècle. Fable sur le pouvoir, la loi divine et les lois humaines, Dieu rend visite à Newton pose avec acuité de multiples enjeux philosophiques et politiques : Dieu devenu humain doit, pour rejoindre ses créatures passer par une série d’épreuves initiatiques où il apprendra tour à tour l’humilité, la peur, la douleur ; Newton, figure symbolique du scientifique, prend la place du Créateur au moment de mourir, c’est désormais la science qui accomplit les miracles ; quant à Dieu, aussi bien disparaît-il puisqu’il devient un simple marin. Vitesse, encombrement… Des mots (ou maux) qui résument notre névrose collective. Voici trois huttes édifiées, à l’inverse, selon l’ordre de la lenteur et du dénuement. Sans aversion, cependant, ni aigreur face aux beautés du monde – au contraire. Mais assez loin de l’affairement ordinaire pour autoriser les sensations les plus intenses, les expériences les plus lucides, pour ouvrir en même temps les paysages les plus généreux.Il n’est d’autre point commun entre Thoreau, Patinir et Bashô qu’une question inlassablement posée à notre condition de corps sensibles : quelle est cette force qui nous attache si passionnément aux présences les plus fragiles ? Il se peut que leurs singuliers récits nous offrent le commencement d’une réponse.

« D’une voix qui est comme une caresse à l’oreille de Dieu, Newton chuchote :
"Je crois que j’ai un cadeau pour vous, Sire.
- Quel cadeau ?
- Une vie humaine.
- Pour quoi faire ?
- Pour naître et pour mourir. Car ce n’est qu’en mortel, Sire, que vous vivrez le temps non comme une terreur, mais comme une loi. Et ce n’est qu’au sein des lois, Sire, qu’il est possible d’atteindre le coeur du monde.
- Fais-moi alors ce cadeau.
»

 


Figures

36 portraits de la Comédie humaine, vus par 36 artistes

 

Isidore Baudoyer - Texte d’Honoré Balzac

Éditions du Chemin de fer

2008 - 104 pages - 24 x 19 cm

Figures propose une anthologie de portraits de personnages des romans d’Honoré de Balzac, interprétés par des plasticiens contemporains. figures en premier lieu comme les visages, qui sont au cœur de ce projet, figures aussi comme le questionnement sur la représentation de l’humain, mais aussi figures comme le format double figure 24/19 cm, celui du livre.Dans un monde où la profusion d’images, de textes, d’informations ne permet plus de prendre le temps, Figures invite à s’arrêter sur ce qui, dans le roman, n’est pas de l’ordre du temps du récit, mais de la pause descriptive ; et l’on sait à quel point ces pauses sont d’importance chez Balzac, tant du point de vue du lyrisme que de celui de l’interruption qu’elles suscitent dans l’intrigue romanesque. Mais figures invite également, à travers la représentation plastique de la description, à s’arrêter sur les images, quand celles-ci, dans le monde d’aujourd’hui, défilent sans arrêt. Figures est également une tentative de réponse au défi implicite que lance Balzac aux artistes. La plupart des descriptions physiques dans les romans balzaciens font référence à des artistes passés, sous-entendant que le portrait est inséparable de la représentation plastique, sans laquelle il n’existe pas. A contrario cependant, Balzac affirme la supériorité de l’écrivain sur l’artiste de son temps en posant l’impossibilité pour ce dernier de représenter la beauté (ou parfois la laideur) de ses personnages et en ponctuant ses descriptions d’affirmations telles que : « il y a là des beautés à désespérer la peinture » ; « le dessin le plus correct, la couleur la plus chaude n’en exprimeraient rien encore » ; « sa figure est une de celles dont la ressemblance exige l’introuvable artiste » etc.Figures a pour objet d’interroger la persistance et la pérennité des modèles de représentation humaine dans les pratiques contemporaines. Évidemment, aujourd’hui, la représentation de la « figure » s’est éloignée de la nécessité de ressemblance ou même de figuration. C’est à partir de cette histoire et de ce matériau que le livre se propose de dresser un panorama subjectif de la pratique du portrait en France aujourd’hui.

 

 


Le cahier dessiné

Numéro 7

 

Éditions Buchet-Chastel

Les Cahiers Dessinés 

Séries présentées : Le Père et Les Fragments textuels

Texte d’Erik Verhagen 

Photographie de Magali Koenig

2006 - 155 pages - 22 x 28 cm

 

 

 

On ouvre le Cahier sur l’éditorial de Frédéric Pajak : « Faut-il brûler ses dessins ? » suivi d’un entretien avec Claire Bretécher, célèbre auteur des Frustrés, passionnée par le dessin et la peinture qu’elle pratique depuis quelques années avec la découverte de nombreux dessins et photographies inédits. Ensuite un dossier sur les carnets de voyage : les dessinateurs Avril, Noyau et Pierre Thomé présentent chacun une ville : Tokyo, Vienne et Shanghaï. On poursuit la lecture avec le peintre et dessinateur Jean-Michel Jaquet qui présente les dessins qu’il a exécutés d’après deux films, à la manière d’un « post-story-board » : Les Maîtres-fous de Jean Rouch et On the Bowery de Lionel Rogosin. Puis on retrouve avec plaisir la suite du feuilleton sur le dessin préhistorique, par Pascal. Un autre chapitre donne un éclairage à travers les notes sur le dessin d’observation, par Jean-Marc Besson. Le texte sera accompagné d’une trentaine de dessins originaux pris sur le vif. Enfin on découvrira le travail de nouvelles dessinatrices d’aujourd’hui : Anne-Laure Draisey et Mélanie Delattre.